Quoi que vous retiriez de cette citation, une chose est sûre : les Français ont une passion profonde pour leurs traditions culinaires, pour leur nourriture et leur boisson, que ce soit le fromage, le bon vin ou, en effet, le café.
Il suffit d’une promenade dans Paris pour comprendre que ses cafés pleins de vie, avec leurs conversations animées et leurs parfums riches, sont au cœur de la vie quotidienne française.
Mais cela n’a pas toujours été le cas.
Lorsque les premiers grains de café sont apparus en France en 1644, les Français n’ont pas été impressionnés. Leurs palais étaient habitués aux vins et aux piquettes, aux bières, aux cidres et aux tisanes. Des goûts sucrés, salés ou légèrement acides qui n’avaient rien à voir avec cette nouvelle boisson étrangère, amère et sombre. Elle a suscité des critiques, et même des soupçons : les chercheurs ont même voulu faire interdire le café, affirmant qu’il perturbait le système nerveux et (parbleu !) rendait même les hommes stériles.
Des décennies plus tard, certains médecins le rejetaient encore, le qualifiant de « poison lent ». Mais les amateurs de café pionniers de la France ne se sont pas laissés décourager. Un certain Monsieur Fontenelle, par exemple, dit à son médecin, qui partageait justement ces points de vue, « Docteur, je suis d’accord avec vous. Je bois du café depuis 80 ans, il doit effectivement être lent s’il ne m’a pas encore tué. »